Revenons un peu en arrière et intéressons-nous à nos ancêtres, qui auraient beaucoup de choses à nous apprendre sur la bonne manière de s’alimenter.

En effet, il y a quelques millions d’années, les étagères n’étaient pas remplies de livres de régimes.

Des millions d’années d’évolution ont transformé l’Homme pour le rendre comme il est aujourd’hui.

Nos habitudes alimentaires ont seulement changé il y a quelques milliers d’années. Cela n’est rien par rapport aux millions d’années qui ont façonnés petit à petit le corps de l’Homme que nous sommes aujourd’hui.

Notre corps est donc encore adapté à ces différents rythmes biologiques et nous devrions les utiliser efficacement en mangeant comme nos ancêtres.

2 bonnes raisons d’adapter vos repas à vos rythmes biologiques

L’alimentation adaptée aux rythmes biologiques de votre organisme est attractive pour 2 raisons.

Elle vous fournit les nutriments indispensables au bon fonctionnement de votre organisme et ce, aux heures où celui-ci en tirera le plus grand profit.

Puisque toutes nos fonctions biologiques sont soumises à notre horloge interne, il devient logique de la prendre en compte lorsqu’on s’alimente.

Ces cycles qui règlent notre vie régissent aussi les apports alimentaires.

Ils ont une influence sur l’absorption plus ou moins efficace des aliments et sur la concentration des glucides, des lipides et des protéines dans le sang.

Concentration qui intervient à la fois sur votre poids et sur la bonne marche de vos organes.

Aliments ennemis ou alliés de votre ligne ? Tout dépend de quand vous les mangez !

Les hormones qui régulent le métabolisme varient au cours de la journée. Comme l’écrit le Dr Laurent Chevalier :

« Ces hormones ont nécessairement un impact sur le devenir des différents éléments nutritionnels absorbés. »

Ou ceux-ci vont intervenir positivement, apportant à vos cellules tout ce dont elles ont besoin, vous procurant de l’énergie, vous prémunissant contre les maladies.

Ou ils ne feront rien d’autre que de vous rendre plus gros, sans être d’aucune utilité pour votre organisme.

C’est toute la magie de votre horloge interne. Si vous la suivez-vous assimilerez parfaitement ceci à telle heure et cela à telle autre, en évitant les désastreux stockages.

Pris au bon moment, les nutriments qui étaient les ennemis de votre minceur et de votre santé en deviendront les alliés.

Ainsi, répétons-le, le type de nourriture vous faisant grossir lorsque vous l’ingérez le soir n’aura aucune incidence sur votre poids si vous l’absorbez le matin.

Vous connaissez maintenant le secret de la chrononutrition.

L’alimentation de nos amis les hommes des cavernes

Les hommes des cavernes savaient instinctivement quelle alimentation leur était adaptée.

Ils n’avaient guère le choix. Pas de magasin, pas d’abondance et donc des possibilités très restreintes.

Mais pas non plus d’aliments industriels, si simples à préparer mais ne contenant guère de bons nutriments.

Il n’y avait également que peu de tentations. Il fallait faire avec ce qu’ils trouvaient dans la nature, ce qui, soit dit en passant, présentait des qualités indéniables !

Pas de pesticides, pas de produits dénaturés, pas de sucres rapides, obligation de se contenter sur des fruits et légumes de saison (ce sont les meilleurs).

Nous n’allons certes pas les envier. Comment faisaient-ils pour se passer de réfrigérateur ? Et ne parlons même pas du four, et même des casseroles.

Quelle tristesse de ne pas pouvoir se concocter de bons petits plats savants et goûteux…

Et quel dommage de ne pas avoir à se laisser tenter par des fraises au mois de février…

Il n’empêche que de nombreux chercheurs pensent que le régime préhistorique est celui qui convient le mieux à notre métabolisme.

L’homme de Cro-Magnon était, comme nous, carnivore et omnivore.

Il passait son temps à la chasse et à la cueillette. Il mangeait de la viande, des végétaux, des graines et des racines, bref, tout ce qu’il trouvait dans son environnement.

« Notre patrimoine génétique, écrit Thierry Souccar est très proche de celui de nos ancêtres du paléolithique. »

Selon le Dr Loren Cordain de l’Université du Colorado (Etats-Unis), le régime préhistorique apportait, par rapport à l’alimentation moderne, relativement peu de glucides.

La majorité des calories ingérées l’étaient sous forme de graisses.

Ce chercheur a publié une étude portant sur l’alimentation de type préhistorique de 13 sociétés de chasseurs-cueilleurs.

Ces personnes absorbent 28 % à 58 % des calories sous forme de graisses.

Ils ne présentent aucun surpoids et n’ont pas de maladies cardiovasculaires.

Toutefois, ces graisses ne doivent pas être ingérées n’importe quand.

Sans avoir la moindre conscience des rythmes biologiques et des secrétions liées à l’alimentation, nos ancêtres se nourrissaient instinctivement en fonction de ceux-ci.

Dans son ouvrage fondé sur le principe de ce qu’il a nommé la chrono-nutrition, le Dr Alain Delabos, Directeur du département de recherches cliniques de l’IREN (Institut de recherche européen sur la nutrition), explique comment les peuples de jadis se nourrissaient.

« Si l’on se réfère aux paléontologues, écrit-il, il apparaît que l’être humain, régi par ses pulsions instinctives, suivait pour se nourrir une immuable chronologie quotidienne de la nutrition. »

En se levant, il commençait par boire, puis partait à la chasse et après avoir tué sa proie, avalait en premier dans celle-ci les organes riches en graisses (foie, cerveau) et en sucres lents (entailles remplies de végétaux prédigérés, lorsqu’il s’agissait d’animaux herbivores).

Il laissait ensuite l’animal sécher à l’air et au soleil et se régalait de ses muscles déshydratés, riches en protéines.

Puis lorsqu’il avait de nouveau faim, il cueillait des fruits, des herbes sauvages, des racines, des graines et se régalait avec.

En gros, il mangeait davantage le matin et le midi et absorbait le maximum de corps gras à son premier repas.

Comment manger en respectant son horloge interne ?

Rassurez-vous, il est inutile de vous transformer en sauvage pour profiter des bienfaits de la chrononutrition.

Il s’agira seulement de profiter des principes de cette alimentation sur le plan nutritionnel.

Malgré les différences énormes sur la composition des repas, vous pouvez reprendre, en gros, les principes de nos lointains ancêtres.

Cette imitation non dans le but de retrouver quelque élan primitif, mais parce qu’elle correspond toujours au rythme de nos secrétions hormonales et enzymatiques.

Le matin vous mangerez donc plus en général et plus de graisses animales en particulier, le midi plus de protéines et le soir moins de tout.

Vous n’éprouverez d’ailleurs pas le besoin de faire un gros repas, car avant vous devriez prendre un goûter (avec des choses sucrées et des graisses végétales).

Voici comment doivent se répartir les 4 repas de votre journée si vous voulez suivre votre horloge interne :

Le matin

Graisses animales, sucres à faible index glycémique et protéines.

Votre petit déjeuner sera en fait un gros déjeuner. Il sera énergétique et de par sa teneur en graisses, préparera la reconstruction des membranes cellulaires.

Le midi

Vous consommerez beaucoup de protéines, animales et végétales.

Des études ont montré que c’est à ce moment que le corps les utilise le mieux.

Au goûter (pris seulement au moment où vous ressentez la faim)

Vous aurez droit aux sucreries (chocolat, confitures, etc.) qui devront être accompagnées de graisses végétales (fruits secs).

Le dîner sera très léger

Comportant des oméga 3 qui amélioreront la fluidité de vos membranes cellulaires.

Conclusion

La meilleure alimentation pour votre corps peut facilement être mise en place en modélisant simplement les choix alimentaires des hommes des cavernes.

Vous pouvez aller plus loin que la simple réorganisation de vos repas en fonction de vos rythmes biologiques.

Chaque jour, demandez-vous si ce que vous mettez dans votre assiette ou ce que vous buvez aurait pu être trouvé il y a quelques millions d’années.

Si la nourriture que vous choisissez n’est pas quelque chose que votre ami l’homme des cavernes aurait pu chasser, cueillir ou trouver par lui-même, il y a de grandes chances que vous ne devriez pas manger cet aliment.